Revue Brulures - Edition Mars 2012
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- Catégorie : Revue Brulures - Edition 2012
- Mis à jour : mercredi 18 mai 2016 11:59
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Editorial
Au regard de l'épidémiologie et des effets traumatiques de la brûlure, le psychologue clinicien a sa place dans l'équipe multidisciplinaire centrée autour du patient: une petite place qu'il doit aménager entre les pansements, anesthésies et greffes, pour tenter de rencontrer celui ou celle dont l'atteinte de la peau va bouleverser l'ensemble de sa vie. Bien sûr, il est de fait à contretemps, dans un Service d'Urgences où le risque vital conduit les soins. Offrir une ouverture à la parole est parfois difficile. Cette personne immobilisée dans une chambre de réanimation, le plus souvent intubée ou trachéotomisée, toujours sédatée, parfois agitée ou dont le regard exprime terreur et angoisse, et dont la voix est éteinte, voire inaudible, manifeste pourtant la première tentative de réorganisation psychique qui suit le réveil.
Le plus souvent, elle ne se souviendra pas de ce qu'elle a pu dire ou exprimer, mais le seul fait de l'avoir rencontrée dans ce lieu aussi « extraordinaire » qu'est un Centre de Traitement de la brûlure, permettra que se poursuive au long cours des soins un travail psychothérapique de remise en sens et de restauration narcissique. Ce premier temps de restitution de la parole et de la subjectivité a toute son importance dans le parcours que va affronter le patient brûlé : il n'est possible que dans le respect de la place de chacun et de la priorisation des soins. Le psychologue a alors sa place, dans une équipe confrontée à la souffrance psychique, petit maillon d'une chaîne de soins où il peut entendre aussi les familles ou les proches de la personne brûlée et parfois les soignants. Ce premier temps est loin d'être le dernier car le patient sera suivi par le psychologue dans le centre de rééducation et aussi après le retour à domicile où des séances de psychothérapie sont bien souvent nécessaires et parfois fort longtemps.
Enfin, lors des expertises, le psychologue se trouve en général en binôme avec le clinicien pour évaluer la globalité des préjudices somatiques et psychologiques. La complexité de la brûlure est représentée par la multidisciplinarité qui constitue la S.F.E.T.B., peu fréquente dans les Sociétés Savantes, et le psychologue y est présent pour un travail difficile mais d'une grande richesse clinique.
Jocelyne MAGNE
Psychologue-clinicienne
Sommaire - Les articles
Table Ronde du congrès 2011 « Les séquelles des brûlures de la main »
Articles originaux Conséquence d'une atteinte respiratoire directe sur les données obtenues par thermodilution transpulmonaire à la première semaine d'évolution d'une brûlure grave.
G. Perro, N. Benillan, B. Bourdarias, M. Cutillas, P. Gerson, A. Robert
Prise en charge chirurgicale des brûlures chimiques de la face à l'acide chlorhydrique.
A. Moussaoui, S. Hamada, MA. Annouhi, K. Tourabi, K. Ababou, B. Hassam, H. Ihrai
Infections liées aux cathéters veineux centraux chez les brûlés en réanimation.
H. Oueslati, E. Bourgeois, J. Pham, M. Losser, C. Vinsonneau, M. Benyamina
La thérapie matricielle une nouvelle branche de la médecine régénérative et ses applications dans le traitement des brûlés : du fondamentalà la clinique.
D. Barritault, S. Al Harbi, S.Filipe Garcia, V. Plassat, G. Zakine Notes de lecture R. Le Floch
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